Je voudrais écrire, mais je suis bouffée par mon boulot. Je n'ai plus
le temps de rien, même plus celui de rêver, et ça c'est pire que tout.
Je me débat dans un quotidien qui n'est pas désagréable, mais pas
suffisant. Ma vie de famille est heureuse, mais je ne supporte pas
cette sensation que les jours se succèdent sans autre sens que celui de
se succéder. J'étouffe, j'angoisse, et je ne supporte plus grand chose,
particulièrement mon travail. Il n'est pas si terrible, mais je m'y
sent mal. Je pense que je le vivrais mieux si je ne le faisais pas à
temps plein. Mais... Je n'ai pas le choix, pas pour le moment en tout
cas. Mon contrat est de 6 mois, il m'en reste 4. 4 mois à tenir encore,
il me faut tenir bon. Et après? Evidemment, je partirai de ce boulot
là. Mais pour faire quoi? Je m'interroge sur tout. Je ne sais plus si
mon envie de bosser dans "l'aide aux autres" est encore valide. Suis-je
crédible dans ce domaine (en terme d'emploi)... Je me pose des
centaines de questions, a m'en faire mal à la tête. Je ne me pose plus
de questions assommée par trop de questions. J'ai fais, il y a quelques
années, un bilan de compétence. Le résultats était que j'avais un
métier et que je devais le continuer. A ce constat vient s'opposer quelques problèmes. Ce boulot que j'aime est très difficile à faire. Il demande
que l'on soit capable de se vendre, d'aller de l'avant, de créer sa
propre clientèle. De plus, il s'exerce sur un temps décalé. Ce n'est
pas un problème en soit, mais il le devient face à mes enfants. Ils
sont encore jeunes et je veux être au plus près d'eux. Et puis, j'ai envie d'avoir le temps, envie d'avoir le temps de vivre, le temps de rêver, le temps d'écrire, le temps de me rendre compte que j'existe.
Ces plainte, pour beaucoup paraissent très certainement futiles. En effet, j'ai un toit, une famille aimante, un travail, un train de vie plus qu'acceptable. De quoi est ce que je me plains, alors? Et bien je viens de le dire. Oui, bien sur toutes les joies du quotidien, l'amour de mes enfants, de mon mari... je ne l'oublie pas et ne le tiens pas pour rien. Heureusement que je les ais. C'est le reste de ma vie, ma part de bonheur. Mais je suis plus exigeante que cela. Que je le veuille ou non, j'ai beau m'en défendre, c'est comme cela. j'ai besoin de plus.
Il est beaucoup trop tard, demain la journée sera encore plus difficile. cafard et manque de sommeil ne font pas bon ménage.
Bonne nuit! Enfin, j'espère.
"... je suis plus exigeante que cela. Que je le veuille ou non, j'ai beau m'en défendre, c'est comme cela. j'ai besoin de plus."
Tu as tout dit dans ces deux phrases ...? Tu te connais si bien, il te reste à assumer tout à fait ce que tu es.
Tu sais, tu as le droit d'être ce que tu es, il n'y a plus personne aujourd'hui pour te demander d'être une autre ... Moi je crois que tu es tout près de l'équilibre, comme la dernière tempête avant de sauter le pas. J'ai confiance ... Bises.